mercredi 23 mars 2011

Mon père

Il y a un an , jour pour jour, heure pour heure, c'était l'impensable, l'inimaginable.

Mon père décédait , tombé à terre par une belle journée de printemps. Il aura eu pour dernière image , le ciel bleu, les cimes des arbres, le  soleil sur sa peau et les oiseaux qui chantaient le printemps. La sève d'une nouvelle saison , la renaissance après l'hiver rude disaient l'aurevoir à mon père mourant.

A quoi pense -t'on lorsque l'on s'en va , vers qui sont allées les dernières pensées de mon père, vers quoi ?  Nous portons à jamais sa souffrance et le désespoir de ne pas avoir été là pour son dernier souffle.

La vie, la mort révélées dans ce qu'elles ont de plus crues, rien  pour se raccrocher, mon athéisme pris en plein visage.
On a été, on n'est plus. Point.

Pourtant.....L'envie de vivre et de vivre encore plus fort, l'évidence de devoir profiter de ce que la mort n'a pas encore pris.
Accepter, se laisser balloter mais être là,  à respirer un an après le parfum du printemps, accompagner le rire des enfants, se projeter ....tant qu'il en est encore temps.

jeudi 17 mars 2011

Mon ami japonais

Ca m'agace un peu en ce moment les analyses faites sur la réaction des Japonais face au tsunami , aux tremblement de terre et à la menace nucléaire. J'entends ici et là : ils sont stoiques et courageux, ils ont du sang froid, ils ont reçu l'éducation pour faire face....

N'empêche que face à la mort, les yeux fixés sur la vague qui va l' engloutir, face à la mort , essayant de retenir la petite main entrainée par les flots, il est comme toi et moi , juste figé de terreur.

Quand il cherche dans les décombres des maisons, sa maison et qu'il retrouve au hasard un doudou de son enfant disparu, un bracelet de sa femme, il doit faire comme toi et moi, pleurer à chaudes larmes.
Et quand il a la chance d'avoir sa petite famille réunie autour de lui, il se dit qu'ils sont à 200kms des centrales nucléaires, que peut être en ce moment même, ils respirent la mort et ses particules, il est comme toi et moi, terrifié.

Chaque individu porte en lui ses sentiments, personne ne peut préjuger de leur importance. C'est la pudeur qui fait la différence.

samedi 12 mars 2011

jeudi 3 mars 2011

Je me donne de grandes claques dans le dos , sur les joues, sur les bras.
Je tourne en rond en tapant dans les mains, marche avant, marche arrière.
J'ai chaud. J'ai mal aux paumes, rougies d'avoir donné la claque sans relâche.
Mon bassin part en roue libre, mes pieds fouettent l'air, mes bras moulinent....et la tête alouette !
20 heures : Je sors de mon cours de QI Qong , j'ai mal partout mais j'aime bien  !